Primaire 2016 : Juppé et Fillon sont les plus populaires auprès de l'électorat de droite et du centre

 

 

Bruno Jérôme

Véronique Jérôme

 

Jeudi 01 septembre 2016

Primaire de la droite et du centre : compilation des sondages et tendances fin août 2016

 

 

Bruno Jérôme

Véronique Jérôme

 

Mardi 30 août 2016

Sur le graphique ci-dessus, nous avons agrégé les cotes de popularité de 7 instituts de sondages (CSA puis Elabe, Ifop, Sofres, Ipsos, Odoxa, Harris Interactive, BVA) pour les principaux candidats à la primaire de la droite et du centre. Précisons qu’il s’agit de la popularité auprès des sympathisants de droite et du centre.

A partir, de ces données compilées nous avons ensuite calculé la tendance pour chaque candidat sous forme d’une moyenne mobile.

 

Fin août, Alain Juppé arrive en tête suivi par François Fillon. Bruno Lemaire et Nicolas Sarkozy arrivent en 3ème position à égalité.

 

Si l’on compare les cotes de popularités agrégées aux intentions de vote compilées, on observe une forte corrélation entre popularité et potentiel électoral pour Alain Juppé et Bruno Lemaire. Pour Nicolas Sarkozy, cette « liaison »  n’est plus valide depuis janvier 2016. Reste cependant à observer l’ampleur et la durée du « rebond » de l’ancien Président amorcé en juin 2016.

 

La principale énigme émane de François Fillon qui est le candidat le plus populaire à droite derrière Alain Juppé depuis janvier 2016 alors même que son potentiel électoral stagne à 10% des voix.

 

La compilation des données de sondages (BVA, ELABE, ODOXA, IFOP, LH2, SOFRES, IPSOS, Harris-Interactive) sur la primaire de la droite et du centre et leur transformation en moyenne mobile aboutissent au classement suivant en août 2016:

 

1°) Alain Juppé : 37,5%

2°) Nicolas Sarkozy : 28%

3°) Bruno Lemaire : 15%

4°) François Fillon : 10%

Les autres candidats recueillent 9,5% des intentions de vote.

 

Alain Juppé reste en tête malgré une certaine érosion depuis avril 2016. Nicolas Sarkozy reste second et "rebondit" après avoir enrayé sa chute. Il reste cependant  à 9.5 points (en moyenne) d’Alain Juppé.

Bruno Lemaire se maintient autour des 15-16% mais ne progresse plus depuis mars 2016. Enfin François Fillon reste bloqué à 10% des intentions de vote en moyenne, alors qu’il est la deuxième personnalité la plus populaire parmi les sympathisants et électeurs de droite. Il s’agit d’un paradoxe à éclaircir et sur lequel nous reviendrons ultérieurement.

 

Ceci pose la vraie question de ces primaires : sur quels critères décisifs les électeurs vont-ils se prononcer ?

 

Les programmes économiques des différents candidats sont en effet peu discriminants, même si certains d’entre eux ont un peu oublié que ce sont vraisemblablement les électeurs-« ménages » des classes moyennes touchés par le choc fiscal qui feront la différence.

 

Pour l’emporter dans une primaire à droite, il faut certes avoir un programme crédible, parler économie, impôts et réforme de l’Etat, c’est indispensable, mais ce n’est pas suffisant.

 

Il faut en outre pouvoir démontrer que l’on peut arriver en tête au premier tour de la présidentielle, devant le candidat socialiste et devant Marine le Pen. Preuve que l’on est potentiellement le véritable chef d’Etat que les électeurs de droite et du centre attendent de leurs vœux.