Le 30 ocobre 2024
À voir ou revoir le décryptage des experts du soir sur BFM Business avec Guillaume PAUL et ses invités Véronique Jérôme, Guillaume Autier et Alexandre Malafaye. Une belle occasion d’évoquer les
prévisions du Political Forecasting Group pour la présidentielle américaine
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Le 30 octobre 2024
Prévision de l’élection présidentielle américaine de 2024
Trump sur le fil face à Kamala Harris ?
Bruno Jérôme ((Université Paris Panthéon Assas) et
Véronique Jérôme (Université Paris Saclay)
A lire dans le Figaro du 30/10/2024
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Actualisation du modèle 2SPE original[1] de Jérôme et Jérôme pour la présidentielle US 2024
Les données de chômage en variation sur le mandat (DU) utilisées sont celles du dernier trimestre de 2020 et du premier trimestre de 2024 tandis que les données de popularité de Joe Biden ((JPA2) par états proviennent du tracking du site Road to the White house (pointage de début mai).
Les variables partisanes PPI5220 et PPI8020 ont été réactualisées en prenant en compte la répartition des états entre démocrates et républicains à l’issue de la présidentielle 2020.
Il en est de même s’agissant de la variable dite de « contrôle législatif » des Législatures d’Etats par le parti sortant (LEGCONT) qui intègre les résultats de 2022.
Enfin les données du score du parti sortant aux primaires (CHAPV) ont été actualisées ou sont en passe de l’être. Manquent encore les primaires républicaines en DE, KY, MD, MT, NE, NJ, NM, OR, SD, WV et WY. Ce manque ne devrait pas influencer véritablement les résultats préliminaires au sens où il s’agit d’états quasiment acquis au candidat républicain ou démocrate.
Par rapport aux six dernières élections, une de nos variables aurait pu retrouver une certaine influence. Il s’agit de la variable INDV qui mesure le pouvoir de nuisance exercé par les
indépendants et autres candidats sur le score du sortant (mesuré en two party). En effet, le score des indépendants et autres n’a pas dépassé 6% depuis 1996. En revanche, il a atteint 7,7% en 1980, 19,35% en 1992 et 9,11% en 1996. Or, jusqu’au retrait de Robert Francis Kennedy Jr le 22 août 2024, ce score pouvait atteindre selon des derniers sondages près de 11% du vote populaire, RFK Jr se taillant la part du lion avec 10%. Compte tenu de ce bouleversement dans la campagne INDV est codée 0 pour la prévision de 2024.
A l’occasion de la prévision 2020, nous avions déjà donné une valeur nulle à cette variable, ce qui était judicieux puisque les indépendants et autres ont finalement réuni 1 ,63% des voix.
Résultats du modèle et prévisions
Le modèle original 2SPE[1] testé sur 1980-2020 avec des données mises à jour donne des résultats économétriques relativement stables par comparaison avec celui testé pour prévoir les élections 2020.
Qu’attendre le la réactualisation de fin Juillet 2024 ?
Nous avons vu qu’avec le retrait de RFK Jr les indépendants n’exerceraient pas de pouvoir de nuisance significatif sur les démocrates au pouvoir.
En revanche le fait le plus marquant de la campagne 2024 est sans aucun doute le retrait de Joe Biden au profit de la Vice-présidente sortante Kamala Harris.
Le modèle prend en compte ce cas de figure à travers la cote de popularité (régionalisée) du Président lorsqu’il ne se représenta pas (PJA0). Le coefficient est plus petit (0,26) que lorsque le Président sortant se représente (0,33). On en déduit qu’un candidat du camp sortant non président est jugé un peu moins responsable de la politique menée depuis 4 ans. Mais cela signifie aussi que la « prime au sortant » sera moindre.
Sur la base de la popularité nationale de Joe Biden mesurée début juillet, soit 41,3%, Joe Biden aurait bénéficié d’une prime électorale de 0,33 x 41.3 = 13,6% des voix tandis que Kamala Harris ne bénéficiera que de 0,26 x 41.3 = 10,7%.
A noter qu’avec une popularité de 50%, la prime électorale serait de 0.33 x 50 = 16.5% et de 0.26*50 = 13% pour autre candidat.
La popularité par états de Joe Biden lui plutôt défavorable puisque début juillet le pourcentage de satisfait ne l’emporte sur le pourcentage de mécontents que dans 4 états (CA, MD, MS et VT).
S’agissant du chômage sur le mandat écoulé, on observera qu’une variation moyenne de - 2,6 (variation moyenne sur la période 2020-2024) points engendre un gain électoral de 0.62 point (-2,6 x 0.24 = + 0.62).
Les variables par Etats JPA0 et DU mesurées début juillet 2024 seront les plus influentes sur le vote dans la perspective du 5 novembre 2024.
La prévision du modèle 2SPE original conduit à un vote populaire agrégé de 48,45% des voix (two-party) pour Kamala Harris contre 51.55% pour Donald Trump.
Côté Electoral Votes, Kamala Harris ne recueillerait que 218 grands électeurs pour 270 requis, Donald Trump recueillant 320 mandats.
A noter que parmi les scores les plus serrés, le modèle donne 50.34% des voix à Trump dans le Michigan, 51,16% en Pennsylvanie et 50,6% dans le Wisconsin. Kamala Harris ne l’emporterait qu’avec 50,52% des voix dans le Nevada. L’ensemble représente 50 grands électeurs.
[1] Jérôme, Bruno, Véronique Jérôme-Speziari, Philippe Mongrain, and Richard Nadeau. 2021. “State-Level Forecasts for the 2020 US Presidential Election: Tough Victory Ahead for Biden.” PS: Political Science & Politics 54 (1): 77–80.
Jérôme, Bruno, and Véronique Jérôme-Speziari. 2016. “State-Level Forecasts for the 2016 US Presidential Elections: Political Economy Model Predicts Hillary Clinton Victory.” PS: Political Science and Politics 49 (4): 680–86.
Jérôme, Bruno, and Véronique Jérôme-Speziari. 2012. “Forecasting the 2012 US Presidential Election: Lessons from a State-by-State Political Economy Model.” PS: Political Science and Politics 45 (4): 663–68.
2] Une version revisitée du modèle par Mongrain, Nadeau, Jérôme et Jérôme est publiée sur le site de la revue PS : Political Science and Politics dans le Symposium dédié à la Présidentielle US de 2024 (Philippe Mongrain et Mary Stegmaier, Guest Editors).
https://www.cambridge.org/core/journals/ps-political-science-and-politics#
Le 1er ocobre 2024
À voir ou revoir Good evening business BFM Business Guillaume PAUL et ses invités Véronique Jérôme, Marc Landré François Miquet-Marty et Benjamin DJIANE pour un décryptage du discours de politique
générale et bien plus encore!
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Le 19 juillet 2024
Véronique Jérôme dans l’émission
@goodevening_biz présentée par Guillaume PAUL
@GuillaumPAUL et ses experts
Marc Landré @marclandre,
Nathalie Janson @NathalieJanson1
Bruno Coquet @b_coquet
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Le 8 juillet 2024
Deux jours avnat le second tour des législatives anticipées 2024, Véronique Jérôme anticipaient les conséquences possibles pour l'économie française de la mise en place des programmes du RN ou dU NFP.
Le 2 juillet 2024
Les enseignements du premier tour.
Interview de Bruno Jérôme par Stéphanie Coleau sur BFM Business dans Good Morning Business
Le 20 juin 2024
L'interview de @BrunoJerome_Z par @StephanieColeau dans @goodmorning_biz sur @bfmbusiness
Le 20 juin 2024
Quelques pistes dans le PAF de @Pcarmouze sur @TV78_Yvelines avec @Nicolasdendri et les premières prévisions @ElectionScope de @BrunoJerome_Z et @VeroniqueJEROME
Le 4 juin 2024
La chronique #13 se concentre sur les performances économiques de la France comparées à celle de l'UE. Un Une France faible fragilise-t-elle l'édifice? N'est-ce pas désormais à la France d'écouter l'Europe?
Le 20 mars 2024
Les méthodes de prévisions décriptée dans le PAF (Patrice and Friends) avec Patrice Carmouze, Véronique Jérôme et Bruno Jérôme
Le lundi 31 octobre 2022
Véronique Jérôme
Bruno Jérôme
Avec Fabrice Nodé-Langlois
A lire dans le Figaro p. 15
Les Midterms de 2022 s'annoncent délicates pour Joe Biden et le camp démocrate. L'hypothèse du "split-ticket" énnonce que les électeurs américains rééqilibrent le jeu politique en votant quasi-systématiquement pour l'opposition lors des élections de mi-mandat. Seuls F.D. Roosevelt en 1934 et G.W. Bush, à la faveur du 11 septembre, ont contredit cette "malédiction". Cependant, derrière cette hypothèse quelque peu mécaniste du "vote fractionné", d'autres variables influencent le vote. La conjoncture économique réelle ou ressentie, la popularité du président, ou encore les déterminants politiques et socio-économiques au niveau des Etats. S'ajoute à cela l'implantation électorale du duopole GOP-Démocrates.
A travers leurs modèles "scientifiques", les économistes, politologues et polito-économistes dont la plupart sont affiliés au Political Forecasting Group (@pol4casting) de l'APSA (American Political Science Association - @APSAtweets) nous livrent leurs prévisions pour le 8 novembre 2022 à partir de méthodologies variées allant des modèles politiques ou économiques purs aux modèles hybrides tant au niveau national qu'au niveau des Etats.
Le 13 juin 2022
Véronique Jérôme interviewée par Stéphane Soumier analyse la nouvelle donne politique à l'issue de la réélection d'Emmanuel Macron
Le 21 janvier 2021
Véronique Jérôme interviwée par Stépane Soumier analyse le lien entre économie et élections.
VILLES DE DROITE, VILLES DE GAUCHE
La campagne des municipales de 2020 a déjà commencé!
"Villes de gauche, villes de droite" permet d'entrevoir les clés de la victoire aux municipales dans les villes de plus de 30 000 habitants.
L'ouvrage repose sur une base de données originale portant sur 236 grandes villes (1983-2014) élaborée par Bruno et Véronique Jérôme, étape par étape, depuis 1995.
Une plongée au coeur des déterminants du vote municipal dans les grandes villes françaises.
Le pouvoir politique ne peut décréter une victoire électorale, pas plus qu’il ne peut décréter un taux de croissance ou un taux de chômage !
Ce n’est pas une incitation à l’inaction, bien au contraire, ce que nous soulignons ici avec force et démonstrations – preuves théoriques et empiriques à l’appui- c’est que le politique, dans une démarche éthique, sincère et, responsable, doit avoir pour obsession de créer l’écosystème propice à l’apparition de la victoire. Ceci suppose d’agir en pleine conscience des logiques du marché politique (chapitre 1), de sélectionner les leviers efficaces et, d’intégrer la primauté de l’économie à côté des enjeux de nature politique, sociale et sociétale (chapitre 2). Il faut encore respecter le jugement de l’électeur qui se fonde sur les annonces d’un programme et le bilan d’un mandat pour mesurer la crédibilité du politique. La crédibilité est l’élément décisif de la victoire (chapitre 3), mais le politique devra aussi veiller à communiquer, sans manipuler, s’il souhaite persuader et/ou remobiliser les électeurs (chapitre 4). C’est alors qu’il pourra –aidé des bons outils et modèles scientifiques de prévision (chapitre 5)- envisager et optimiser ses chances de victoire.